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ARGUMENT

Le livre du cantique des cantiques a le roi Salomon pour auteur. Ce qui s’y lit étant pris à la lettre paraît être une description de l’amour que Salomon et la princesse son épouse avaient l’un pour l’autre. Mais il faut entendre ce cantique dans un sens spirituel et mistique et c’est ainsi que tous les anciens docteurs juifs et chrétiens l’ont entendu. L’on y voit sous des termes figurés et sous des allégories l’amour qu’il y a entre Jésus-Christ et l’église, qui est appelée son épouse dans les livres sacrés, et les sentiments que cet amour produit dans le cœur de tous les vrais fidèles. C’est dans ces vues que l’on doit considérer ce qui est dit dans ce livre.

Chapitres  CHAPITRE I. CHAPITRE II.  CHAPITRE III  CHAPITRE IV.   CHAPITRE V.  CHAPITRE VI.  CHAPITRE VII.  CHAPITRE VIII. LIVRES DU VIEUX TESTAMENT.

CHAPITRE I.

L’épouse touchée de la beauté de son Époux souhaite d’être avec lui et l’Époux lui marque les mêmes sentiments.

1 Le Cantique des cantiques, qui est de Salomon.

2 Qu’il me baise des baisers de sa bouche ! car tes amours sont plus agréables que le vin.

3 A cause de l’odeur de tes excellents parfums ; ton nom est comme un parfum répandu ; c’est pour cela que les filles t’ont aimé.

4 Tire-moi, et nous courrons après toi. Après que le roi m’aura introduite dans ses cabinets, nous nous égaierons et nous réjouirons en toi ; nous célébrerons tes amours plus que le vin. Les hommes droits t’ont aimé.

5 O filles de Jérusalem, je suis brune, mais de bonne grâce, comme les tentes de Kédar, et comme les pavillons de Salomon.

6 Ne considérez pas que je suis brune, parce que le soleil a donné sur moi ; les enfants de ma mère se sont irrités contre moi, ils m’ont mise à garder les vignes ; et je n’ai point gardé ma propre vigne.

7 Déclare-moi, ô toi que mon âme aime, où tu pais ton troupeau et où tu le fais reposer sur le midi ; car, pourquoi serais-je comme une femme errante autour des troupeaux de tes compagnons ?

8 Si tu ne le sais pas, ô la plus belle d’entre les femmes, sors suivant les traces du troupeau, et pais tes petites chèvres auprès des cabanes des bergers.

9 Ma grande amie, je te compare à mes chevaux, qui sont attelés aux chariots de Pharaon.

10 Tes joues ont bonne grâce avec les atours, et ton cou avec les colliers.

11 Nous te ferons des atours d’or, avec des boutons d’argent.

12 Tandis que le roi a été assis à table, mon aspic a rendu son odeur.

13 Mon bien-aimé est avec moi, comme un sachet de myrrhe ; il passera la nuit entre mes mamelles.

14 Mon bien-aimé m’est comme une grappe de troëne, dans les vignes de Hen-guédi.

15 Te voilà, belle, ma grande amie, te voilà belle ; tes yeux sont comme ceux des colombes.

16 Te voilà, beau, mon bien-aimé ; que tu es agréable ! Aussi notre lit est verdoyant.

17 Les poutres de nos maisons sont de cèdre, et nos soliveaux de sapin.

CHAPITRE II.

L’Époux parle de la beauté de son épouse qui de son côté marque son attachement pour lui.

1 Je suis la rose de Sçaron et le muguet des vallées.

2 Tel qu’est le muguet entre les épines, telle est ma grande amie entre les filles.

3 Tel qu’est le pommier entre les arbres des forêts, tel est mon bien-aimé entre les jeunes hommes ; j’ai désiré son ombrage, et m’y suis assise, et son fruit a été doux à mon palais.

4 Il m’a menée dans la salle du festin, et l’amour est son étendard sur moi.

5 Faites-moi revenir le cœur avec du vin ; faites-moi une couche de pommes ; car je me pâme d’amour.

6 Que sa main gauche soit sous ma tête, et que sa droite m’embrasse.

7 Filles de Jérusalem, je vous adjure par les chevreuils et les biches des champs, que vous n’éveilliez, ni ne réveilliez point celle que j’aime, jusqu’à ce qu’elle le veuille.

8 C’est ici la voix de mon bien-aimé : le voici qui vient, sautant sur les montagnes, et bondissant sur les coteaux.

9 Mon bien-aimé est semblable au chevreuil, ou au faon des biches ; le voilà qui se tient derrière notre muraille ; il regarde par les fenêtres, il s’avance par les treillis.

10 Mon bien-aimé a pris la parole, et m’a dit : Lève-toi, ma grande amie, ma belle, et t’en viens.

11 Car, voici, l’hiver est passé, la pluie est passée et s’en est allée ;

12 les fleurs paraissent sur la terre, le temps des chansons est venu, et la voix de la tourterelle a déjà été ouïe dans notre contrée.

13 Le figuier a jeté ses premières figues, et les vignes ont des grappes, et rendent de l’odeur. Lève-toi, ma grande amie, ma belle, et t’en viens.

14 Ma colombe, qui te tiens dans les fentes du rocher, dans les cachettes des lieux escarpés, fais-moi voir ton regard, et fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce, et ton regard est gracieux.

15 Prenez-vous les renards, et les petits renards, qui gâtent les vignes, depuis que nos vignes ont des grappes.

16 Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui ; il paît son troupeau parmi le muguet.

17 Avant que le vent du jour souffle et que les ombres s’enfuient, reviens, mon bien-aimé, comme le chevreuil, ou le faon des biches sur les montagnes entrecoupées.

CHAPITRE III.

On voit ici l’inquiétude où l’épouse avait été à cause de l’absence de son époux et la tendresse de l’époux pour elle. Elle décrit la beauté de sa chambre nuptiale.

1 J’ai cherché durant les nuits sur mon lit celui qu’aime mon âme, je l’ai cherché, mais je ne l’ai point trouvé.

2 Je me lèverai maintenant, et je ferai le tour de la ville, par les carrefours et par les places, et je chercherai celui que mon âme aime. Je l’ai cherché, mais je ne l’ai point trouvé.

3 Le guet qui faisait la ronde par la ville m’a trouvée. N’avez-vous point vu, leur ai-je dit, celui que mon âme aime ?

4 A peine les avais-je passés, que je trouvai celui que mon âme aime ; je l’ai pris, et je ne le lâcherai point, que je ne l’aie amené à la maison de ma mère, et dans la chambre de celle qui m’a conçue.

5 Filles de Jérusalem, je vous adjure par les chevreuils et par les biches des champs, que vous n’éveilliez ni ne réveilliez point celle que j’aime jusqu’à ce qu’elle le veuille.

6 Qui est celle-ci qui monte du désert comme des colonnes de fumée en forme de palmes, parfumée de myrrhe et d’encens, et de toute sorte de poudre de parfumeur ?

7 Voici le lit de Salomon, autour duquel il y a soixante vaillants hommes, des plus vaillants d’Israël ;

8 tous maniant l’épée, et très bien dressés à la guerre ; ayant chacun son épée sur la cuisse, à cause de ce que l’on peut craindre pendant la nuit.

9 Le roi Salomon s’est fait un lit de bois du Liban.

10 Il a fait ses piliers d’argent, et son lit d’or, son ciel d’écarlate, et le dedans garni d’amour par les filles de Jérusalem.

11 Sortez, filles de Sion, et regardez le roi Salomon, avec la couronne dont sa mère l’a couronné au jour de son mariage, et au jour de la joie de son cœur.

CHAPITRE IV.

Ce chapitre exprime la tendresse que l’Époux et l’épouse ont l’un pour l’autre.

1 Te voilà belle, ma grande amie, te voilà belle ; tes yeux sont comme ceux des colombes entre tes tresses, tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres de la montagne de Galaad, qu’on a tondues.

2 Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues qui remontent du lavoir, et qui sont toutes deux à deux, et dont il n’y en a pas une qui soit stérile.

3 Tes lèvres sont comme un fil teint en écarlate ; ton parler est gracieux ; ta tempe est comme une pièce de pomme de grenade sous tes tresses.

4 Ton cou est comme la tour de David, bâtie à créneaux, à laquelle pendent mille boucliers et tous les écus des vaillants hommes.

5 Tes deux mamelles sont comme deux faons jumeaux d’une chevrette, qui paissent parmi le muguet.

6 Avant que le vent du jour souffle, et que les ombres s’enfuient, je m’en irai à la montagne de myrrhe, et au coteau d’encens.

7 Tu es toute belle, ma grande amie, et il n’y a point de tache en toi.

8 Viens du Liban avec moi, mon épouse, viens du Liban avec moi, regarde du sommet d’Amana, du sommet de Scénir et de Hermon, des repaires des lions, et des montagnes des léopards.

9 Tu m’as ravi le cœur, ma sœur, mon épouse ; tu m’as ravi le cœur par l’un de tes yeux, et par l’une des tresses de ta tête.

10 Que tes amours sont belles, ma sœur, mon épouse ! Que tes amours sont meilleures que le vin, et l’odeur de tes parfums qu’aucune drogue aromatique !

11 Tes lèvres, mon épouse, distillent des rayons de miel. Il y a du miel et du lait sous ta langue, et l’odeur de tes vêtements est comme l’odeur du Liban.

12 Ma sœur, mon épouse, tu es un jardin fermé, une source close, et une fontaine cachetée.

13 Tes plantes sont un jardin de grenadiers, avec des fruits délicieux de troëne, avec de l’aspic ;

14 l’aspic et le safran, la canne odorante et le cinnamome, avec toutes sortes d’arbres d’encens ; la myrrhe et l’aloès, avec toutes les principales drogues aromatiques.

15 Ô fontaine des jardins ! Ô puits d’eau vive, et ruisseaux découlant du Liban !

16 Lève-toi, bise, et viens, vent du midi, souffle par mon jardin, afin que ses drogues aromatiques distillent. Que mon bien-aimé vienne dans son jardin, et qu’il mange de ses fruits délicieux !

CHAPITRE V.

L’Époux invite ses amis aux noces et l’épouse marque l’état où elle s’était vue pour n’avoir pas reçu son Époux duquel elle représente encore la beauté.

1 Je suis venu dans mon jardin, ma sœur, mon épouse ; j’ai cueilli ma myrrhe, avec mes drogues aromatiques ; j’ai mangé mes rayons avec mon miel ; j’ai bu mon vin avec mon lait. Mes amis, mangez, buvez, faites bonne chère, mes bien-aimés.

2 J’étais endormie, mais mon cœur veillait, et voici la voix de mon bien-aimé qui heurtait, disant : Ouvre-moi, ma sœur, ma grande amie, ma colombe, ma parfaite. Car ma tête est pleine de rosée, et mes cheveux des gouttes de la nuit.

3 J’ai dépouillé ma robe, disais-je, comment la revêtirais-je ? j’ai lavé mes pieds, comment les souillerais-je ?

4 Mon bien-aimé a avancé sa main par le trou de la porte, et mes entrailles ont été émues à cause de lui.

5 Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé, et la myrrhe distilla de mes mains, même la myrrhe franche de mes doigts, sur les garnitures du verrou.

6 J’ouvris à mon bien-aimé, mais mon bien-aimé s’était retiré, et était passé outre ; mon âme se pâma de l’avoir ouï parler ; je le cherchai, mais je ne le trouvai point ; je l’appelai, mais il ne me répondit point.

7 Le guet qui faisait la ronde par la ville, me trouva, ils me battirent, ils me blessèrent ; les gardes des murailles m’ôtèrent mon voile de dessus moi.

8 Filles de Jérusalem, je vous adjure, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui rapporterez-vous ? Dites-lui que je languis d’amour.

9 Qu’est ton bien-aimé plus qu’un autre, ô la plus belle d’entre les femmes ? Qu’est ton bien-aimé plus qu’un autre, que tu nous aies ainsi adjurées ?

10 Mon bien-aimé est blanc et vermeil, il porte l’étendard au milieu de dix mille.

11 Sa tête est un or très fin ; ses cheveux sont crépus, noirs comme un corbeau.

12 Ses yeux sont comme ceux des colombes sur les ruisseaux des eaux courantes, lavés dans du lait, et comme enchâssés dans les chatons d’anneau.

13 Ses joues sont comme un parterre de plantes aromatiques, et comme des vases d’odeurs ; ses lèvres sont comme du muguet, elles distillent la myrrhe franche.

14 Ses mains sont comme des anneaux d’or, où il y a des chrysolithes enchâssées ; son ventre est d’ivoire bien poli, couvert de saphirs.

15 Ses jambes sont comme des piliers de marbre, fondés sur des soubassements de fin or ; son port est comme le Liban, il est exquis comme les cèdres.

16 Son palais n’est que douceur, tout ce qui est en lui sont des choses désirables. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, filles de Jérusalem.

CHAPITRE VI.

L’Époux et l’épouse se donnent des témoignages réciproques de leur affection.

1 Ou est allé ton bien-aimé, ô la plus belle des femmes ? De quel côté est allé ton bien-aimé ? et nous le chercherons avec toi.

2 Mon bien-aimé est descendu dans son verger, au parterre des plantes aromatiques, pour paître son troupeau dans les vergers, et cueillir du muguet.

3 Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi ; il paît son troupeau parmi le muguet.

4 Ma grande amie, tu es belle comme Tirtsa, agréable comme Jérusalem, redoutable comme les armées qui marchent à enseignes déployées.

5 Détourne tes yeux qu’ils ne me regardent, car ils me forcent ; tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres de Galaad, qu’on a tondues.

6 Tes dents sont comme un troupeau de brebis qui remontent du lavoir, et qui sont toutes deux à deux, et dont il n’y en a pas une qui soit stérile.

7 Ta tempe est comme une pièce de pomme de grenade sous tes tresses.

8 Il y a soixante reines, et quatre-vingts concubines, et des vierges sans nombre.

9 Ma colombe, ma parfaite, est unique ; elle est unique à sa mère, elle est particulièrement aimée de celle qui l’a enfantée ; les filles l’ont vue, et l’ont dite bienheureuse ; les reines et les concubines l’ont louée, disant :

10 Qui est celle-ci qui paraît comme l’aube du jour, belle comme la lune, d’élite comme le soleil, redoutable comme les armées qui marchent à enseignes déployées ?

11 Je suis descendu au verger des noyers, pour voir les fruits qui mûrissent dans la vallée ; pour voir si la vigne s’avance, et si les grenadiers ont jeté leur fleur.

12 Je ne me suis point aperçu que mon affection m’a rendu semblable aux chariots de Haminadab.

13 Reviens, reviens, ô Sçulamithe, reviens, reviens, et que nous te considérions. Que considériez-vous dans la Sçulamithe ? Comme l’assemblée de deux camps.

CHAPITRE VII.

Salomon continue à décrire les sentiments que l’Époux et l’épouse ont l’un pour l’autre.

1 Fille de prince, que tes démarches sont belles, avec tes souliers ! L’enceinte de tes hanches est comme des colliers travaillés de la main d’un excellent ouvrier.

2 Ton nombril est comme une tasse ronde, toute comble de breuvage ; ton ventre est comme un tas de blé entouré de muguet.

3 Tes deux mamelles sont comme deux faons jumeaux d’une chevrette.

4 Ton cou est comme une tour d’ivoire, tes yeux sont comme les viviers qui sont à Hesçbon, près de la porte de Bath-rabbim ; ton visage est comme la tour du Liban, qui regarde vers Damas.

5 Ta tête est sur toi comme du cramoisi, et les cheveux les plus déliés de ta tête sont comme de l’écarlate. Le roi est attaché aux galeries pour te regarder.

6 Que tu es belle, et que tu es agréable, mon amour et mes délices !

7 Cette taille que tu as est semblable à une palme, et tes mamelles à des grappes de raisins.

8 J’ai dit : Je monterai sur la palme, et je prendrai ses branches ; et tes mamelles me seront maintenant comme des grappes de vigne, et l’odeur de ton visage, comme l’odeur des pommes ;

9 et ton palais comme le bon vin qui coule droit à mon bien-aimé, et qui fait parler les lèvres de ceux qui dorment.

10 Je suis à mon bien-aimé, et son désir tend à moi.

11 Viens, mon bien-aimé, sortons aux champs, passons la nuit aux villages.

12 Levons-nous le matin pour aller aux vignes ; et voyons si la vigne est avancée, et si la grappe est formée, et si les grenadiers sont fleuris ; c’est là que je te donnerai mes amours.

13 Les mandragores jettent leur odeur, et à nos portes il y a de toutes sortes de fruits exquis, des nouveaux et des vieux, que je t’ai gardés, ô mon bien-aimé !

CHAPITRE VIII.

L’épouse représente encore son amour pour son Époux et il y répond en l’assurant du sien.

1 Plût à Dieu que tu fusses comme mon frère, qui a sucé les mamelles de ma mère ; je t’irais trouver dehors, et je te baiserais, et on ne m’en mépriserait point.

2 Je t’amènerais, et t’introduirais dans la maison de ma mère ; et tu m’instruirais, et je te ferais boire du vin mixtionné de drogues et du moût de mon grenadier.

3 Que sa main gauche soit sous ma tête, et que sa droite m’embrasse.

4 Je vous adjure, filles de Jérusalem, que vous n’éveilliez ni ne réveilliez pas celle que j’aime, jusqu’à ce qu’elle le veuille.

5 Qui est celle-ci qui monte du désert, et qui s’appuie doucement sur son bien-aimé ? Je t’ai réveillé sous un pommier, là où ta mère t’a enfanté, là où t’a enfanté celle qui t’a donné le jour.

6 Mets-moi comme un cachet sur ton cœur, comme un cachet sur ton bras. L’amour est fort comme la mort, et la jalousie est dure comme le sépulcre ; leurs embrassements sont des embrassements de feu et une flamme très-véhémente.

7 Beaucoup d’eaux ne pourraient éteindre cet amour-là ; et les fleuves même ne le pourraient pas noyer ; si quelqu’un donnait tous les biens de sa maison pour cet amour-là, certainement, on n’en tiendrait aucun compte.

8 Nous avons une petite sœur qui n’a point encore de mamelles ; que ferons-nous à notre sœur au jour qu’on parlera d’elle ?

9 Si elle est comme une muraille, nous bâtirons sur elle un palais d’argent ; et si elle est comme une porte, nous la renforcerons d’un entablement de cèdre.

10 Je suis comme une muraille, et mes mamelles sont comme des tours ; alors j’ai été si favorisée de lui, que j’ai trouvé la paix.

11 Salomon a eu une vigne à Bahal-Hamon, qu’il a donnée à des gardes ; chacun desquels en doit apporter pour son fruit mille pièces d’argent.

12 Ma vigne, qui est à moi est à mon commandement, ô Salomon ! Que les mille pièces d’argent soient à toi, et qu’il y en ait deux cents pour les gardes de son fruit.

13 Toi, qui habites dans les jardins, les amis sont attentifs à ta voix ; fais que je l’entende.

14 Mon bien-aimé, fui-t-en aussi vite qu’un chevreuil, ou qu’un faon de biche, sur les montagnes des drogues aromatiques.